Aller au contenu principal

1 Équipier, 1 Métier : Solène

Solène nous fait découvrir son quotidien chez éolane, en tant que Contrôleur de Gestion.

Est-ce que tu peux te présenter ?

Solène, contrôleur de gestion

Je m'appelle Solène, j'ai 29 ans, bientôt 30. Mon parcours académique est un peu atypique. J'ai démarré mes études avec une licence en Commerce et Marketing que j'ai eu la chance de pouvoir terminer au Royaume-Uni, puis j'ai poursuivi avec un master en Gestion de Projet, suivi d'un second master spécialisé en Gestion Financière. Ce n’est que tardivement que j'ai découvert le contrôle de gestion, en école de commerce, l'accent est souvent mis sur la comptabilité.

Je me suis découverte une passion pour Excel, l'outil incontournable du contrôleur de gestion, et c’est là que j'ai regretté de ne pas avoir exploré plus tôt ce domaine. 

J’ai commencé ma carrière dans un grand groupe, où les défis étaient axés sur la gestion des stocks, le lean management, et l'optimisation de la productivité. J’ai rejoint par la suite un retailer où j'ai travaillé près de deux ans. Je m’occupais essentiellement du contrôle de gestion commercial avec une concentration accrue sur les prix et, bien que ce soit une facette essentielle de la profession, ce n'était pas nécessairement celle qui suscitait le plus mon intérêt.

Lorsque j’ai reçu la proposition d’éolane, je l’ai tout de suite perçu comme l’opportunité de développer mes compétences dans le contrôle de gestion industriel. Malgré quelques appréhensions, car c’est un domaine complexe, l’envie de travailler dans l’industrie a renforcé mon vif intérêt pour le poste. D'une certaine manière, j'ai réalisé que cette transition aurait été inévitable pour moi et j’ai décidé de renforcer mes compétences directement sur le terrain.

Comment s’est déroulée ton intégration chez éolane ?

Je suis arrivée en juin 2023. Les étapes se sont rapidement succédées, marquées par une série d'entretiens d'embauche. Le fait que la Région CENTRE abrite deux sites de production (Angers et Combrée), a particulièrement participé à ma décision de rejoindre le groupe car il promet une variété enrichissante dans les missions. 

Mon intégration s’est globalement bien passée. J’ai été bien accueillie et le climat détendu a contribué à alléger la pression au travail.

Comment parviens-tu à gérer ta présence sur les sites d’Angers et Combrée ?

Mes semaines sont réparties entre Angers les mercredis et jeudis, et le reste du temps à Combrée. 

À Angers, je partage le bureau de ma responsable, où nous travaillons en binôme. L’ambiance de travail est très agréable, nous nous entraidons beaucoup. Ce qui est génial à Combrée c’est que notre bureau est entre l’ADV, les appro et les achats. Il y a toujours de la vie et du passage ce qui facilite la collaboration avec l’ensemble de ces services. En contrôle de gestion, il est crucial de sortir du bureau, de rester informé sur les sujets en cours, afin d’être un support pour tous les collaborateurs.

Est-ce que tu peux nous décrire tes principales missions, à quoi ressemble ton quotidien ?

Mon rôle est d’assister les collaborateurs dans l’atteinte de leurs objectifs et de faciliter les actions de l’entreprise. Nous sommes un peu comme des traducteurs, convertissant les chiffres en actions, et inversement, dans un langage accessible à tous. 

Une partie significative de notre travail consiste à maintenir la satisfaction du commissaire aux comptes. Nous recherchons constamment des opportunités de chiffre d'affaires tout en respectant les directives, c'est un équilibre à trouver. 

Nous utilisons Excel et l’ERP SAP, surtout en lecture. Par exemple, la MB51, qui constitue l'historique de tous les mouvements sur SAP, nous permet de remonter le fil et de comprendre la source d'un problème. Que ce soit l'impossibilité d'édition d'une facture pour un article ou une hausse soudaine des prix, je m'en remets principalement aux données de la MB51. Les chiffres ne mentent pas, mais il faut savoir les  interpréter, les faire parler. 

Notre rôle ne se limite pas à détecter les erreurs, nous sommes également là pour les prévenir. Nous analysons divers KPI (indicateurs clés de performance) pour essayer d’anticiper l'imprévisible. Dans cet exercice, les comptables sont nos meilleurs alliés. Une chose que je trouve très positive chez éolane, les KPI sont pilotés par les responsables de services. Ce n’est pas centralisé au contrôle de gestion, nous contrôlons la donnée mais chaque service gère et façonne les KPI dont ils ont besoin pour avancer. 

Je trouve que ce métier est passionnant. Chaque jour on résout des problèmes et on apporte notre aide aux autres. En somme, on se sent utile, c’est valorisant. Bien que nous ne soyons pas directement inclus dans la chaîne de valeur, nous y participons activement. J'avais d'ailleurs consacré mon mémoire de fin d'études à la valeur ajoutée du contrôle de gestion. Il est essentiel de comprendre que ce métier ne se résume pas à annoncer les mauvaises nouvelles, mais à toujours proposer des solutions, et chercher à comprendre. Les écarts que nous identifions proviennent souvent de contraintes que nous ne pouvons pas discerner car nous ne connaissons pas les détails des autres métiers au sein de l’entreprise. Notre rôle principal est d’aider et non pas d’évaluer le travail de chacun.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ton métier ?

Tout d'abord, la communication est primordiale. Il est nécessaire d'aller vers les autres, de partager des informations de manière claire et accessible. La curiosité est également une qualité importante. Plutôt que de signaler immédiatement un écart, il est crucial de réfléchir, de rechercher la cause et d'explorer des solutions pour optimiser la situation. Un contrôleur de gestion doit également faire preuve de débrouillardise et d'un esprit bricoleur, car la résolution de problèmes fait partie intégrante du quotidien.

Comme souvent, le plus important est d'avoir du bon sens. Un bon contrôleur de gestion doit être capable de simplifier les aspects les plus complexes des choses.

Enfin, garder son calme est une qualité indispensable. Il est crucial de ne pas alerter prématurément tant que l'exercice n'est pas terminé. La patience et la gestion sereine des situations contribuent à maintenir une perspective claire et constructive, même dans des périodes délicates.

Et inversement, quelles sont les contraintes à prendre en compte ?

Le poste de contrôleur de gestion comporte son lot de défis et de pressions. La réactivité est impérative, les délais doivent être respectés sans compromis. La règle du 80-20 devient une directive essentielle pour être performant. Il est impératif de comprendre que la perfection n'est pas toujours atteignable et qu’il est préférable d'avoir des chiffres sûrs à 80% à temps plutôt qu'à 100% en retard. 

Dans ce contexte, l’expression "le mieux est l'ennemi du bien" prend tout son sens. Le volume de travail peut être considérable, il faut apprendre le plus rapidement possible à hiérarchiser les demandes. On se concentre sur les références qui ont le plus d’impact et on priorise les actions en fonction de leur rentabilité. 

Comment envisages-tu l’évolution de ton métier ou de ta carrière professionnelle ?

Mon objectif actuel est de bien faire mon travail, d’être à la hauteur auprès de ma responsable. En tant que débutante dans le monde industriel, je suis consciente que j'ai encore beaucoup à apprendre. J'ai de la chance de travailler avec une personne aussi brillante, qui prend toujours le temps de me faire monter en compétences.

Pour conclure, as-tu une anecdote à nous raconter ?

Au début du processus de recrutement, lorsque j'ai demandé où était située l’usine, on m'a répondu que c'était un coin paumé entre Angers et Rennes, et qu'il était peu probable que je connaisse. Quand on m’a annoncé Combrée, j’ai trouvé ça drôle car je connais bien, c’est à seulement 15 minutes de chez moi. *rires* Belle coïncidence !